Dans le cadre du programme national de la lutte intégrée contre la Mouche M éditerranéenne :
Production des mâles stériles de la Cératite au CNSTN
La Technique de l’Insecte Stérile (TIS) est une technique biologique, qui tout en respectant l’environnement, permet la suppression ou l’éradication des insectes ravageurs. Les insectes pupes ou adultes, une fois exposés aux radiations ionisantes, deviennent sexuellement stériles à cause de l’introduction de mutations dominantes au niveau du sperme et des ovaires. Quand les mâles stériles sont lâchés dans la nature et s’accouplent avec les femelles sauvages fertiles, les œufs produits ne se développent pas à cause de l’altération génétique du sperme. Par conséquent, la population est réduite. Lorsque suffisamment de mâles stériles sont introduits dans une population sauvage afin de surpasser le taux de croissance naturelle, la population diminue grâce à une méthode de contrôle respectueuse de l’environnement. Ce concept a été développé dans les années cinquante aux Etats-Unis.
Ce projet établi avec le concours de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) et l’organisation mondiale pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) fait appel à la Technique de l’Insecte Stérile comme l’une des principales composantes du programme national de la lutte intégrée. Il vise à contrôler la mouche méditerranéenne des fruits et à la maintenir à des niveaux économiquement tolérables, dans une première étape, dans une zone pilote de 6000 hectares. La production des mâles stériles se fait à l’unité pilote de production des mâles stériles de la Cératite, de 300m2 de superficie, établie au Centre National des Sciences et Technologies Nucléaires. Cette unité a adopté un système d’élevage avec un filtre et un module de production. Elle a été établie en 2001 et son installation a eu lieu en 2002. Les lâchers sont effectués par la Direction Générale du Contrôle et de la Protection des Produits Agricoles (DGPCQPA), ministère de l’agriculture. Le Groupement Interprofessionnel des Fruits (GIFruits) et le Commissariat au Développement Agricole (CRDA, Nabeul) participent à l’évaluation. Parmi les travaux effectués dans le cadre de la recherche développement et la valorisation, ceux qui se sont rapportés à l’optimisation du milieu d’élevage qui représente de loin la composante la plus importante de l’élevage et qui constitue le coût le plus élevé. Dans le but aussi de mettre un système d’assurance qualité à l’unité pilote des analyses microbiologiques de l’environnement, des surfaces, du matériel et des ingrédients a permis de déterminer les sources de contamination du milieu. Une procédure de désinfection des œufs qui est le contaminant principal du milieu d’élevage lors de l’ensemencement est en train d’être étudiée.
|